The Croisty Story

Saint Tugdual, l’une des communes les plus « nordiques » du Morbihan, entre Plouray et Ploërdut dans le canton de Gémenu-sur-Scorff offre une superficie de 1 997 hectares, avec une population qui ne cesse de réduire. Il n’y a plus guère que 398 habitants, alors qu’il y en avait un millier au début du siècle dernier.

Le plus importants est Saint Guen, mentionné Sen Guen en 1460 aux archives des Rohan-Guémené, et il a eu longtemps rang de trêve paroissiale. On y voit une chapelle Saint Guenhaël qui figure ainsi que son ossuaires parmi les monuments classés. L’édifice fut construit vers 1540, selon une inscription relevée sur le croisillon nord. Il est en forme de croix latine, à chevet plat, avec un clocheton carré, une flèche polygonale, un escalier extérieur pour atteindre la cloche.

La charpente se présente avec des sablières aux personnages et aux animaux étranges. Des fragments de vitraux évoquant l’Annonciation, Saint Christophe, et diverses armoiries. Signalons également un haut relief en bois représentant l’arbre de Jessé, une piscine flamboyant et un bénitier à huit pans du XVIII^ème siècle.

Autres édifices religieux dont on parle au passé, une chapelle Saint Nicolas ruinée depuis peu et une chapelle au village de Carmes dont on parle en 1430, alors que le nom du lieu dit s’écrivait Kermaes.

Kerminisy, à deux kilomètres au Nord-Ouest du bourg, a été le siège d’une seigneurie avec manoir. Il paraît être le correspondant de plusieurs Kerminihy (avec H) que l’on relève dans le Morbihan et qui ont dû être à l’origine des terres d’asiles.

Le Guerguer (5 kilomètre à l’Ouest), pourrait tirer son nom d’un antique retranchement. Lescoet a sans doute été une seigneurie. On note un Kemaria mais il est récent.

Venons-en au bourg de Saint Tugdual où se situait un important établissement de moines soldats, peut-être des Templiers au début, sûrement des Chevaliers de Malte par la suite. Ces derniers étaient encore plus fortement installés au Croisty, où il y a encore une église Saint Jean Baptiste (patron desdits Chevaliers) et un village dit Cornospital.

L’histoire paroissiale est assez compliquée. On croit savoir qu’au début, en raison de l’importance de l’établissement des Hospitaliers de Saint Jean, Le Croisty fut le siège, et Saint Tugdual ne fut qu’une trêve. Par la suite, ce fut le contraire : le fait est qu’on retrouve une liste suivie de recteurs de Saint Tugdual depuis 1489, alors qu’on n’en trouve pas pour Le Croisty. Les deux paroisses se sont trouvées ainsi associées longtemps.

L’église actuelle est de conception moderne. La précédente avait été refaite au XIX^ème siècle et conservait une cloche datée de 1615. Sur la place, il y a une belle croix calvaire du XVI^ème siècle qui a subi diverses restaurations.

L’évêque fondateur de Tréguier est ici le patron depuis au moins du XIII^ème siècle. Les archives de l’Abbaye de Bon-Repos mentionnent Saint Tudale parrochia en 1285. On rencontre ensuite dans les papiers des Rohan-Guémené Saint Tuzual en 1393, Saint Tutgual en 1428, Saint Tudual en 1432, Saint Tugoal en 1460, etc ….. Rappelons que la forme originelle du nom a été Tutwall ou Tutgoal dont on a fait Tugdual.

Texte écrit par Monsieur H. MAHO Mars 1974

La commanderie de la feuillée

La commanderie de la Feuillée s'étendait, aux XVIème et XVIIème siècles, en 82 paroisses situées dans les six diocèses de Cornouaille, Tréguier, Léon, Vannes, Saint-Brieuc et Dol. Elle comprenait six églises paroissiales, huit églises tréviales et quarante-trois chapelles. Elle n'avait pas moins d'une dizaine de manoirs ou commanderies anciennes – la plupart d'ailleurs convertis en maisons de ferme – et d'une vingtaine de moulins. 

Les commandeurs de la Feuillée avaient coutume, aux siècles derniers, d'affermer en grand toute leur commanderie à un fermier général ; voici, d'après les baux de ces fermes, quels étaient les revenus de la Feuillée. 

En 1658, le commandeur de Jalesnes et en 1698 le commandeur de Belthomas affermèrent leur commanderie 14 000 livres. Le commandeur de Sesmaisons maintint le même prix en 1712, mais en 1729, le commandeur Tambonneau l'éleva à 16 000 livres. En 1740, le commandeur de Wignacourt consentit à n'affermer que 15 000 livres ; son successeur, le commandeur de Turcant, exigea de nouveau 16 000 livres dans son bail passé en 1747 avec Jacques Hamon, sieur de Porville, habitant de Guingamp (Archives de la Vienne, 3 H, 464 et 469). 

Mais sur cette somme, ce dernier commandeur déclarait avoir de grosses charges qu'il résumait ainsi : Pensions congrues payées aux curés, 800 livres ; rente annuelle ou responsion due au trésor de Malte, 3 468 livres ; pensions payées à divers chevaliers de l'Ordre de Malte, 5 682 livres ; entretien des manoirs ou commanderies, des églises et des chapelles, 2 000 livres ; entretien des moulins, 1 149 livres ; frais des visites faites en détail tous les cinq ans, 400 livres ; réformation du papier terrier tous les vingt-cinq ans, 12 livres ; service des chapelles et gages des officiers de justice et des gardes forestiers, 500 livres. Total des charges : 14 119 livres. Par suite, il ne restait de revenu net au commandeur de la Feuillée que 1 881 livres (Archives d'Ille-et-Vilaine, C, 2156).

Terminons par quelques mots sur la juridiction de la Feuillée. Cette commanderie, à cause de sa grande étendue, avait nécessairement plusieurs sièges de juridiction. Une note du XVIIème siècle est ainsi conçue : « La commanderie de la Feuillée est érigée en châtellenie (nota : nous n'avons trouvé nulle part preuve de cette assertion) et comprend huit juridictions : La Feuillée, Quimper, Le Croisty, Maël et Louc'h, Pont-Melvez, Plouaret, Saint-Jean de Plélo et le Palacret » (Archives de la Vienne, 3 H, 469). Nous avons vu, en effet, que dans chacun de ces membres de la commanderie, mention est faite d'un siège de juridiction. Mais par la suite, toutes ces hautes justices se trouvèrent réduites à quatre : La Feuillée, Le Croisty, Le Louc'h, Le Palacret et Pont-Melvez (Archives d'Ille-et-Vilaine, C, 2156). 

Cette dernière juridiction était alors la plus importante. A l'origine, elle s'exerça dans l'auditoire de Guingamp de 1440 à 1626, mais le commandeur de Saint-Offange la fit à cette dernière date exercer au Palacret. Toutefois, dès 1651, le commandeur de Jalesnes la rétablit à Guingamp, parce que les fiefs du Palacret et de Pont-Melvez étaient d'anciennes dépendances du duché de Penthièvre. En 1690, un arrêt du Parlement de Bretagne déclara que cette juridiction s'exercerait désormais. alternativement tous les quinze jours, au Palacret et à Pont-Melvez. Enfin en 1727, le commandeur obtint du Parlement de ramener encore une fois à Guingamp les juridictions de Pont-Melvez, Le Palacret, Le Louch, Plélo et Plouaret (Archives de la Vienne, 3 H, 446). Nous avons vu qu'à la même époque, l'exercice de la juridiction de Quimper fut repris dans cette ville, et probablement aussi celui des juridictions de La Feuillée et du Croisty, aux bourgs des mêmes noms. 

Il nous reste encore quelques sentences rendues par le tribunal de Pont-Melvez ; en voici deux qui font connaître les moeurs de l'époque et l'étendue du pouvoir de cette juridiction. Vers 1740, Philippe Beubry, Guillaume Scolan, Claude Chouin, Marguerite, Charlotte et Louise Beubry furent convaincus d'avoir assassiné Catherine Guennec pour empêcher cette femme d'épouser Philippe Beubry, leur père et beau-père. Les trois premiers furent condamnés à être pendus, « après avoir été préalablement appliqués à la question ordinaire et extraordinaire », et les trois filles de Beubry furent condamnées « à les assister » jusqu'au moment de la mort (Archives des Côtes-d'Armor, B, 855). 

Une trentaine d'années plus tard, une autre sentence du sénéchal de Pont-Melvez, déclarant un certain Pierre Thomas convaincu de s'être donné la mort en se pendant, ordonna de « supprimer sa mémoire » , d'attacher son cadavre sur une claie, de le traîner derrière un tombereau à travers les rues de Guingamp, de le pendre pendant trois heures, puis de le jeter à la voirie. Les biens du suicidé furent confisqués, et sur leur valeur on préleva une amende de 10 livres et les frais du procès crimi­nel, montant à 698 livres (Archives des Côtes-d'Armor, B, 858).

PATRIMOINE du CROISTY

A signaler aussi :

D'après le site officiel de la commune

L’existence administrative de notre collectivité est récente. En effet, c’est seulement en 1902 que le Croisty est devenu une commune de plein exercice.C’est ainsi qu’en 2002 aura lieu le centenaire du Croisty.

Le Croisty, dans le canton de Guémené-sur-Scorff est une commune de 1608 hectares avec 54 écarts.

Il n’y a pas de problème d’étymologie. Nous sommes en présence d ‘une maison de la Croix, d’après " ty " maison et " kroaz " croix.

S’il y a " Le " devant, c’est parce qu’en breton " ty " ou " ti " est du masculin.

Vrai fief des Hospitaliers, et peut-être des Templiers, qui ont donné ce nom de Croisty, culte de la Croix vers la fin du XIl^ième siècle.

Une appartenance changeante au fil du temps.

A partir de 1387 le village qui jusqu'alors dépendait de Priziac devient une paroisse indépendante. En 1422, elle est rattachée à Saint-Tugdual, les deux paroisses se partageant un même recteur. La dévotion à la Vrai Croix donne lieu à d’importants pèlerinages le Vendredi Saint. Après la Révolution, la paroisse est incorporée à Saint-Tugdual et ne retrouve son autonomie qu’en 1865. Le Croisty devient commune en 1902.

     Au XVIl^ième siècle, un document de Quimperlé précisait que les Hospitaliers possédaient encore dans le bourg : 8 maisons, et 14 maisons et demie dans un autre hameau, Corn Hospital, et au Sud Lotavy plus l'étang et le moulin à eau sur la rivière Pont Rouge, affluent de l'Ellé.

     Au départ, des moines, 80 mendiants, ont dû chercher leur nourriture dans les hameaux environnants. Ce qui semble prouver que les Moines Rouges ne jouissaient pas égoïstement de leur richesse. La rumeur rapporte que ceux-ci possédaient un trésor caché (une fillette aurait vu au XIX^ième siècle un fantôme de moine récupérant des pièces d'or dans un drap blanc).

     Cette maison de la Croix qui est à l’origine du bourg est elle due aux Templiers ? On peut le supposer car il y a dans la proche vallée du PONT-ROUGE un moulin du Temple et la couleur donnée audit pont et à sa rivière n’est elle pas en rapport avec les histoires des fameux moines Rouges ? Si Templiers il y eut, ils eurent comme presque partout des successeurs tout trouvés dans les Hospitaliers Chevaliers de Saint-Jean, appelés par la suite les Chevaliers de Malte et qu'on a confondus souvent avec les Templiers, même dans les légendes.

Leur patron était Saint Jean-Baptiste. C’est donc normalement qu'on le trouve en honneur dans l’église paroissiale. Elle vaut qu'on s'y arrête car elle est intéressante. On sait qu’elle fut achevée en 1553. Sa décoration flamboyante est d'un effet heureux et cet ensemble au granit joliment patiné, aux lignes sans hardiesse, d'une humilité toute bretonne, exerce sur quiconque n'est pas un barbare une attraction certaine. A la réflexion on se demande si elle ne donne pas un air faussement modeste.

     Lorsque nous avons trouvé cette maison, notre idéal était là, tant au niveau de l'environnement: espace, verdure & pentys

...qu'à la maison: grands volumes & pierres, située dans un petit hameau... Déjà, de détails attirent notre attention: la statue de la vierge, adossée à une maison voisine, le four a pain dans le chemin, et une gargouille de chapelle...dans notre cuisine!!Comment dire, c'est un ensemble de choses!!!

Bien vite on en apprend un peu plus, le croisty présente une histoire plutôt interessante!Les hospitaliers y avaient des bâtiments notamment...

Notre hameau fût construit à partir des pierres issue des ruines d'un manoir et de sa chapelle,situés non loin.

ce qui explique les pierres de taille...

Je vais ajouter au blog les écrits et photos que j'ai pu trouvé ca et là sur les sites internet!

Je ne peux pas vous dire quand ce manoir a céssé d'avoir des occupants, ni même quand il est tombé en ruines!!

Pour nous laisser un petit message

cliquez sur le grimoire!!

Sur les premieres photos,  plancher est en bois, et il n'y a pas encore de velux.

il n'y a pas non plus d'isolation, ni de placo...

petit "avant/après", avec et sans enduit!

Ouh les belles pierres!!!

Pose des tasseaux qui accueillerons le placo!

les pièces se dessinent, 3 chambres et la salle de bain.

Petit changement de programme, nous décidons de ne pas faire de pièce au fond.

ce qui nous donne 2 chambre et la salle de bain.

Ce qui permet de libérer totalement la cheminée, et de créer un espace ouvert sympa!!

Nous plaçons aussi à cet étage un débarras et un WC,

pile au dessus des mêmes pièces au rez de chaussée.

Voilà la cuisine telle que nous l'avons découverte en novembre 2005!!!

Même sort pour tout le rez de chaussée:

- Démolition de la dalle existante

- Etallement de graviers

- Etanchéité

- Placement des cables pour l'eau, l'electricté.

- Coulage d'une nouvelle dalle

- ...puis de la chappe!

Voilà ce que nous avons trouvé en arrivant...

bois, paille, déchets...

mais les premières belles surprises ne se font pas attendre, les jolies pierres sont là!

ici on voit les différentes étapes de la création de la dalle de béton...

démolition de la dalle existante, pose des cabls et tuyaux,et coulage!

Une fois la chappe installée, nous avons placé les cloisons de la cuisine, des WC ainsi que du débarras

Le carrelage, fin avril 2008.

Ton blanc dans l'entrée, et chocolat pour la cuisine et l'espace repas.   

Suivi de l'agrandissement des fenêtres debut mai 2008!!

la pose de l'escalier, fin mai.

Il nous aura fallu à peu près 2h.

La mise en place des fenêtres, tout début juin...la porte d'entrée ne tardera pas !

Contrairement aux fenêtres, ce n'est pas nous qui avons mis la porte 'dentrée en place.

Au départ, déjà deux pièces: une cuisine, dont nous avons gardé l'emplacement, et une étable, ou vivaient des vaches, des cochons...et apparemment tous les animaux qui avaient froid!!

c'est fin 2007 que nous avons "attaqué" ce coin!

Enlever les ronces (encore!)...

puis debut 2008, retourner la terre, et enfin, semer!

Dans nos assiettes si tout va bien au moment des récoltes:

tomates, melon, courgettes, pastèques, salades etc...

Il faut croiser les doigts!

Le terrain vendu avec la maison fait pres de 7000m2...ca fait bcp, il y a donc une partie dont on ne se servira pâs dans un premier temps!!

depuis ces photos, on a planté des arbres fruitiers, et commencé a préparer ce qui sera notre potager!

et bien sur, dès cet été, léa aura sa balancoire, son bac a sable

et tout ses jeux d'exterieur eparpillés un peu partout!!

Malgrès les apparences, non ce n'est pas une bute de terre à droite de la maison!

ce que nous avons trouvé se résume plutôt à un amas de verre, tôles et dechets en tout genre,

recouverts de ronces et de fougeres!

Un sapin a même poussé sur le peu de terre en place en dessous!

ici même chopse, déchets, déchets, déchets!!!

Des heures de tri! 

Après avoir vidé et trié tout ca, c'est en tirant les poutres avec un x4 que le hangar a cédé!

Victoire!

Restait le problème du foin

nous avons tout de même mis preès de 3 mois à trouver preneur!!

Première grosse surprise, un denivelé de plus d'1 mètre entre l'interieur de la maison et l'extérieur!

Un terrassement s'est donc imposé pour retirer l'excédent de terre!

Et voila presque 2 ans apres, le tour de la maison est sain, il y a du gravier...

Ouf!

Une fois encore, l'arrière de la maison est en chantier! Pour la mise en place de la fosse septique!

La voilà, notre maison au Croisty!

2 ans de travaux plutôt intensifs après, nous mettons les photos sur ce blog!

Pas mal de différences entre les 2 photos, l'achat à droite en juin 2006 et à gauche, en mars 2008

Ici, on voit à gauche une partie est nettoyée au karcher,

c'est rassurant, peut être pas besoin de sablage pour les pierres!!

Les descentes de portes de la cuisine , "avant/après"

Et voilà! Une fois toutes les fenêtres PVC posées!!

fini les courants d'air!